Journée mondiale de la lutte contre la pauvreté à Namur

Supprimer le statut cohabitant

Nous nous sommes particulièrement intéressés au statut cohabitant, dont le RWLP réclame depuis plusieurs années la suppression. Nous avons assisté à une matinée de (re)mobilisation sur ce thème à la Nef, un espace culturel installé dans l’église désacralisée Notre Dame d’Harscamp.

La Compagnie des Voyageurs sans Bagage a posé le contexte avec humour avec leur spectacle musical L’argent fait le bonheur, qui confronte l’univers de Molière aux problématiques sociales contemporaines.

Ensuite, un débat rassemblait des représentantes des femmes CSC, du MOC et de la Ligue des familles, autour de la question « Que reste-t-il à réaliser pour supprimer le statut cohabitant ? »

Le statut cohabitant est à la fois injuste et discriminatoire. Face à la crise énergétique et à l’inflation du coût de la vie, sa suppression serait un levier efficace de lutte contre l’appauvrissement et contre l’isolement social. C’était déjà le propos de l’article « STOP au statut cohabitant : isolez les maisons, pas les gens » du RWLP et Anne-Françoise JANSSEN, dans le numéro 108 de l’Observatoire, Accompagner vers et dans le logement.

Le RWLP, acteur incontournable de la lutte contre la pauvreté

La suppression du statut cohabitant n’était pas le seul thème développé lors de cette Journée de lutte contre la pauvreté. Le droit au logement et la crise de l’accueil des demandeurs d’asile, d’autres dossiers au coeur des préoccupations du RWLP, étaient également mis à l’honneur.

Depuis plus de 20 ans, le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté s’est donné comme mission de combattre la précarité en interpellant le monde politique à travers la participation citoyenne. Constitué en asbl depuis 2003, le RWLP est composé aujourd’hui de 25 associations membres de l’assemblée générale et d’un ensemble de partenaires.

La secrétaire générale et politique du RWLP, Christine Mahy, a contribué à plusieurs numéros de notre revue. Récemment, dans Nouveaux visages de la précarité & inégalités grandissantes (n°114), elle cosignait avec Jean Blairon l’article « À propos de la précarité : nouveaux visages et masques anciens ». Les deux auteurs y dénonçaient « l’application du statut de cohabitant qui sur-appauvrit sans état d’âme les ménages aux plus bas revenus » tout en questionnant l’expression « les nouveaux visages de la précarité ».

L’Observatoire a également interviewé Christine Mahy dans les numéros suivants :

•  Le social sous la pression du Covid -1 (numéro 105)
• Ecrire dans le social (numéro 100)
• La confiance au coeur du travail social (numéro 94)
• Besoins primaires dans un contexte d’opulence (numéro 84)

Le numéro 94 est épuisé, mais l’interview de Christine Mahy, « La confiance dans l’État, les services sociaux, les professionnels de l’aide… vue par le ’peuple d’en bas’ », est disponible en PDF.